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2024-Clôture du Codep Brax
mardi 22 octobre 2024, par
Le Codep 31 clôture la saison 2024 chez nos Amis Randonneurs Braxéens. Aussi, ce dimanche ensoleillé 20 octobre, quatre unionnais garent leurs voitures à la sortie de l’autoroute du côté de Pibrac. Nous sommes donc quatre : Adeline, Lili, Carole, notre dernière recrue, dont les premiers coups de pédale montrent qu’elle a un « passé » et Luc. Premier incident : Luc déraille en descendant trop vivement son vélo du coffre de la voiture. C’est Lili qui va se noircir les mains pour y remédier. Quelques tours de roue suffisent pour rallier l’ancienne gare de Brax où la foule des cyclos de l’ouest toulousain est attendue par les organisateurs. Un café et un carré de chocolat plus tard, nous partons sur un circuit proposé par Michel Fontayne.
Il fait frais comme il se doit un dimanche d’octobre mais le soleil est là. La route traverse la forêt de Bouconne dont les arbres n’ont pas encore revêtu les couleurs de l’automne. Petit arrêt à Lévignac devant l’hôtel de Guillaume Dubarry qui épousera plus tard une obscure Jeanne Bécu. Sortie de l’ombre, elle deviendra comtesse Du Barry et dernière maîtresse de Louis XV. L’hôtel, devenu étude de notaire, vient d’être restauré et justifie ce petit arrêt.
C’est dans la montée vers Le Castéra que le coup d’œil sur notre droite perçoit l’automne à travers les camaïeux de bruns qui colorent les champs des flancs de la vallée du Licart. La quiétude de notre route est troublée par le passage de dizaines de voitures de collection qui ont choisi le même parcours que nous. Je m’amuse un moment en essayant de retrouver dans l’ordre les voitures qui ont jalonné ma vie : 2CV, la 4L, l’Ami 6, Renault 6…Bien qu’elles soient sûrement bichonnées par leurs propriétaires, ces vieilleries laissent derrière elles un sillage d’huile brûlée désagréable. Aussi on brûle l’arrêt traditionnel au Castéra et son point de vue sur les Pyrénées qui ne sont d’ailleurs pas clairement visibles.
Dans la descente vers Garac quelqu’un a la riche idée d’obliquer à droite vers Saint-Marie-du-Désert. Riche idée mais il y a un côte sévère…et Luc déraille en passant le petit plateau. Fort heureusement une grappe de cyclos dévale en sens inverse. La solidarité joue à plein, deux ou trois gaillards s’arrêtent ce qui lui évite de mettre les mains dans le cambouis. Jour de chance aussi : c’est dimanche, donc l’abbaye est ouverte. Nous ferons la connaissance du « bienheureux » Joseph-Marie Cassant et la crypte qui l’abrite mais aussi de la boutique de l’abbaye et ses gourmandises.
Nous reprenons le circuit programmé par une longue descente jusqu’à Encausse. La route quasi déserte traverse Monbrun et parvient paisiblement à L’Isle-Jourdain en suivant le ruisseau de Lardenne qui alimente une base nautique. C’est un endroit parfait pour l’heure pique-nique. Confortablement assis au soleil sur des pierres faisant banc, nous nous amusons à voir évoluer avec plus ou moins de bonheur des amateurs de téléski. Nous irons prendre un café en choisissant une table à l’ombre tant le soleil est ardent.
De l’Isle-Jourdain jusqu’à Empeaux, la route, toujours quasi-déserte, grimpe gentiment offrant de belles vues d’un côté vers les Pyrénées à peine visibles et de l’autre sur des terres agricoles vallonnées. Seul le soleil, souvent de face, parasite un peu le paysage. On ne va quand même pas s’en plaindre puisqu’il nous a débarassé depuis longtemps de nos coupe-vent. Lili a même dégrafé, comme à son habitude, son gilet fluo. C’est à ça que je la reconnais de loin ! Passé Séguède et son mini club cyclo, nous obliquons vers le Nord pour contourner Fontenilles, Fonsorbes ou La Salvetat-Saint-Gilles. Nous sommes désormais dans cette vaste plaine de l’ouest toulousain où les zones pavillonnaires ont poussé comme des champignons d’automne. Il faut toute la science combinée du GPS et de l’intuition des trois féminines pour que de ronds-points en sens-interdits nous retrouvions notre parking. Une très belle clôture de Codep de presque 90 km et 850 m de dénivelé. Ce fût un beau dimanche de cyclotourisme.