Les voyages itinérants 2024

Début juin 2024 : je m’apprête à enfourcher mon vélo pour l’Aubrac lorsque mes copains normands m’annoncent leur prochain passage à Sète. Damned ! Que faire ? Partir pour l’Aubrac depuis Sète, bien sûr !

J1 — Sète / La Vacquerie : 75Km D+1291

La sortie de Sète n’est pas très agréable, mais sécurisée par une piste cyclable, rapidement en site propre (avant Balaruc). Puis la D2 et de petites routes me conduisent à Gignac, où je visite la belle église N.-D.-de-Grâce, flanquée sur les hauteurs, au milieu des vignes.
La D9 ensuite s’élève vers le causse ; les vues sont superbes, la circulation s’est raréfiée. Très beau passage au col du Vent, avant d’atteindre La Vacquerie, première étape. Petite frayeur à l’arrivée : tous les hébergements sont complets… mais avec l’aide de l’épicerie du village, je trouve un hébergement fort sympathique pour la nuit.

J2 — La Vacquerie / Peyreleau : 94Km D+1527

Je roule sur une petite route à travers le causse, le temps est couvert, tout est silencieux : c’est magique, un peu impressionnant aussi. Et voilà-t’y pas que la famille sanglier traverse la route devant moi ! Un gros sanglier d’abord, trois autres ensuite, puis un bruissement sur ma gauche me signale l’équipe des marcassins qui — pas fous ! — prennent vers la forêt. À part eux, pas un chat ;)
Le paysage se fait plus accidenté, les habitations et villages sont rares. Peu avant Trêves, passage au col de la Pierre Plantée, qui fait limite entre l’Aveyron et le Gard ; puis ce sont les Gorges du Trévezel — premières d’une série de trois sur ce circuit. Un peu plus loin, une borne signale le passage de Gard à Lozère. Passé Meyrueis, la route suit en descendant les spectaculaires Gorges de la Jonte.
Et c’est l’arrivée au village de Peyreleau : deuxième étape, dans un gîte de groupe, plein de baies vitrées, qui domine le village du Rozier et l’entrée des gorges — magnifique !

J3 — Peyreleau / Bourgs-sur-Colagne : 76Km D+887

Départ par les Gorges du Tarn (belles, mais pas autant que celles de la Jonte selon moi) jusqu’au village de La Malène ; puis remontée sévère sur le Causse — je ne me souviens plus très bien (je ne suis pas rancunière !) mais je crois que c’est par là que j’ai dû pousser le vélo… Une belle descente doit ensuite me conduire jusqu’à La Canourgue, et c’est pas de refus ; mais je prends un gros coup de froid — versant Nord oblige — et heureusement qu’il y a un bistrot à la Canourgue ! Je peine à me réchauffer malgré un thé brûlant et décide d’adoucir mon arrivée à l’étape : au lieu de remonter sur le causse comme prévu — ce qui me réchaufferait certainement pourtant ;) — je longe le Lot jusqu’à Bourgs-sur-Colagne : c’est la grande route, mais elle est large et, dans ces contrées, peu passante ; et puis le plat, c’est bien aussi !

Très joli gîte de groupe municipal au Monastier. Une déception : sur les deux villages, Le Monastier et Chirac (belle église romane), pas une seule alimentation ! Je n’ai plus de réserves après le pique-nique d’aujourd’hui, déjà un peu spartiate. Par chance, il y a un restau, où je fais un bon repas ; je prends une entrée en plus pour le pique-nique de demain… ce qui s’avère bien insuffisant, et j’aurai de quoi le regretter — mais je ne le sais pas encore !

J4 — Bourgs-sur-Colagne / Espalion : 82Km D+1597
La magie de la remontée sur le causse opère : le voilà, l’Aubrac ! C’est tellement beau que je vais en oublier la fatigue et la faim ! Le col du Trébatut ouvre le bal ; toute l’étape ensuite sera un enchantement. Le temps changeant fait varier les couleurs du paysage, le grand ciel bleu cédant par moments sous des vagues de nuages effilochés ou en gros flocons cotonneux. Le plateau ouvre de tout côté des vues splendides.
Le retour à la civilisation, au niveau de Saint-Côme-d’Olt, est un peu rude — d’autant que j’y arrive au moment où les brasseries ferment :( Il faut se réhabituer au trafic automobile et à son niveau sonore — fini, de rouler le nez au vent ! Arrivée à mon hébergement à Espalion, je ressens brusquement un gros coup de fatigue et un mal de ventre carabiné : je n’éprouve pas la faim, mais je SAIS que j’ai faim ; j’attendrai (très confortablement) l’heure idoine pour aller jusqu’à un restau manger un petit quelque chose, sans appétit — signe que ça ne va pas fort ! Je renoncerai le lendemain à rejoindre Rodez à vélo comme initialement prévu — j’irai en car.

J5 — Un petit tour à Espalion, puis à Rodez : 9Km D+126)
Après un tour dans Espalion — petite ville charmante — visite de courtoisie à la superbe église de Perse, que j’ai toujours plaisir à revoir.
Puis, après un trajet en bus quelque peu rocambolesque (mais c’est une autre histoire !) un petit tour bien escarpé pour retrouver un peu Rodez avant de reprendre le train pour Toulouse.

Un pas très exotique mais très beau voyage, que je prévois de refaire l’an prochain dans l’autre sens — parce qu’une arrivée sur Sète, ça peut être pas mal aussi !

- François Poret :
La Loire à vélo du 14 au 20 juin : 683 km

- Daniel Pereira Santos - Olivier Rolland
Boucle Ambialet- Revel : 600km

- Daniel Pereira Santos-François Poret
Figeac - Agen : 300 km

-Dominique Girardot :
Luxembourg-Belgique-Paris du 3 au septembre : 698 km