Accueil > Activités > On y était > Compte Rendu du séjour dans les Corbières

Compte Rendu du séjour dans les Corbières

jeudi 3 juillet 2025, par François Poret

Le camping La Bernède accueille les 30 cyclos de L’Union en ce samedi 7 juin 2025 dans l’après-midi. Celui-ci se situe à moins d’un km au sud du village de Rennes Les Bains le long de la rivière Sals. Signalons quelques difficultés d’accès au camping puisque des travaux bloquent l’accès à la moitié du village et les voitures des cyclos devront faire un détour un peu compliqué. Le temps est mitigé avec quelques gouttes tombées durant la journée mais pas d’inquiétude car les prévisions météo sont excellentes pour la semaine. Le moral est au mieux et cela se sent lors des retrouvailles autour de l’apéritif d’accueil excellement organisé par Christian.
Dimanche 8 : Approche en voiture vers le nord jusqu’à Vignevieille en vue de notre périple dans les Corbières. Nos vélos nous conduisent à Lagrasse pour une visite éclair :

halle du marché, vieux pont, vue sur le monastère. Après Saint Laurent de la Cabrerisse, nous voici dans la garrigue avec ses petites collines en pente douce entre chênes verts, genêts, cistes, thym et romarin.

Pique-nique à Félines Termenès où nous retrouvons Jacques et Jean venus en voiture. Les cols de Bedos (485m) et de Termes (520m) seront les trophées du jour. Arrivée dans le joli village de Termes au bord de sa petite rivière et au pied du célèbre château du même nom. On finit en suivant les gorges du Terminet en traversant deux tunnels dont l’un, très sombre, rend incertain l’équilibre sur le vélo.
Lundi 9 : départ vers le sud,

direction Bugarach avec le pic du même nom qui se dresse face à nous et nous intimide avec ses 1250 mètres directement connectés aux légendes mayas et aux vibrations extraterrestres. La montée nous conduit au col de St Louis (696m) puis à la descente spectaculaire vers la région du Fenouillet et le département des PO. Jean Luc nous organise un passage agréable par la petite route de Prugnanes avant de rejoindre St Paul de Fenouillet où nous pique-niquons sur une petite place, sans Jacques et Jean qui devaient nous rejoindre mais se sont égarés plus au nord. Les gorges de Galamus nous révèlent les profondeurs vertigineuses du lit de l’Agly creusé dans une roche au blanc immaculé. On y découvre quelques adeptes du canyoning clapotant dans les fonds et sautant de promontoire en bassine. On y repère à flanc de pente l’ermitage religieux du 6ème siècle encastré dans la falaise. Une montée ombragée au col de Linas (667m) nous offre ensuite une jolie descente entre prés et haies vers Bugarach et le retour.
Mardi 10 : Départ vers le nord le long de la Sals et traversée de la moitié nord de Rennes les Bains. Après Couiza et Esperaza, une petite route nous fait franchir le col de St Jean (445m) puis le col des Touquets (558m) pour se laisser descendre entre bois et bosquets vers Puivert. Nébias et sa place derrière l’église nous accueillent pour le pique-nique. Une buvette nous offre le café de fin de repas après avoir permis aux imprévoyants de se restaurer d’un délicieux sandwich maison. Entre Quillan et Esperaza, Jean Luc nous offre une agréable petite route le long de l’Aude. Le retour s’annonce pour presque tous mais trois courageux vont suivre Jean Luc vers Rennes le Château

pour une escalade jusqu’à son beau point de vue. Une dernière potion de montées pour rentrer et une ultime descente au ralenti sur une route forestière parsemée de rigoles traîtresses. Le soir nous nous retrouvons pour le repas du club qui a lieu pour une fois sur place au camping : pas de convoi besogneux de voitures vers le restaurant mais nous n’échapperons pas à l’embouteillage des apéritifs à la demande et à la distribution incertaine des saignant ou à point des entrecôtes. En fin de repas, un petit toast à nos organisateurs se conclura par la lecture d’un message émouvant venant de Jean qui nous avait quitté le matin même.
Mercredi 11 : Repos en ce milieu de semaine. Un petit tour à Rennes le Château pour certains. Quelques-uns font une approche voiture vers Nébias pour une randonnée pédestre de 6km à travers le labyrinthe de Nébias et son étonnante forêt de mousse qui recouvre arbustes et rochers. Mais le fléchage incertain et le sentier tourmenté entre les pierres rendront la promenade un peu plus difficile que prévu. La plupart optent pour la piscine du camping et son eau entre 26 et 28 degrés, tonifiante et réparatrice pour les muscles courbaturés… Mais il y a aussi la source chaude qui sourd près de Rennes les Bains avec son eau à 36 degrés : une vasque assez grande permet de s’y baigner librement à plusieurs et juste au-dessus on y voit les restes des thermes antiques. Un joli chemin parsemé de cyprès y mène depuis le village là où est installé le bâtiment thermal actuel.
Jeudi 12 : Départ vers le nord et le bourg d’Arques pour une montée de 10km vers Bouisse (800m) entre garrigue et pinède avant de descendre vers Montjoi et les gorges de l’Orbieu.

Le hameau de Pont d’Orbieu accueillera le pique-nique avec son muret qui fera un excellent banc le long de la D613. A noter deux cyclos qui s’étaient égarés dans la matinée et ne rejoindront jamais Bouisse, s’étant retrouvés plus à l’ouest au col de l’Espinasse sans avoir compris comment. Certains experts avancent une explication : une onde mystérieuse aurait provoqué une brèche spatio-temporelle où ils auraient été aspirés lors d’une perte de conscience momentanée (la proximité du pic de Bugarach ne serait pas pour rien dans ce phénomène). La montée vers le col de la Fage (731m) nous amène à Sougraigne, une halte désormais réputée pour son café servi au milieu des prés avec en option glaces et crêpes.
Vendredi 13 : Jolie traversée depuis Couiza vers Limoux, entre collines et bois, à travers les vignobles de la Blanquette. Le marché de Limoux nous accueille avec sa place animée qui oblige à une pause-café avec ambiance chaleureuse à la provençale. La route monte jusqu’à Villardelle (pique-nique) puis jusqu’au col de Valmigène (705m). C’est ensuite la plongée vers Arques laissant Bouisse à l’est (c’était la montée de la veille) puis le retour au camping. En ce dernier soir, avant la dispersion des cyclos le lendemain, c’est le concept de l’auberge espagnole : pour éliminer les restes de la semaine et surtout pour se retrouver dans l’impossibilité de venir à bout de tous les plats confectionnés spécialement pour l’occasion… Les occupants des chalets huppés mais surchauffés ont préféré rejoindre le coin ombragé des chalets les plus modestes : nos unionnais s’y retrouvent autour d’une table de banquet assemblée de bric et de broc. Ainsi le dîner, la soirée et la semaine se termineront joyeusement en reprenant les chansons de Bobby Lapointe avant de partager les histoires que l’on se raconte.

Portfolio